MARRE DES CUISINIERS, PENSONS AUSSI AUX SERVEURS, CEUX SANS QUI RIEN N’EST POSSIBLE !

Marre des cuisiniers, pensons aussi aux serveurs, ceux sans qui rien n’est possible ! – Un internaute fidèle de F&S a transmis cet article repéré sur le quotidien La Dépêche, qui n’est d’autre qu’une déclaration de reconnaissance d’un jeune chef aux équipes de salle de restaurant qui sont les passeurs du travail des chefs, qui sont l’interface entre le cuisinier et le client.

Un vrai métier auquel la gastronomie doit beaucoup dans sa reconnaissance actuelle, une fonction qui est fait d’abnégation, de passion, d’envie de partager et de faire plaisir, qui impose d’être à l’écoute, un vrai engagement personnel.

Quand on commente ou que l’on fantasme l’univers si particulier du restaurant, on oublie trop souvent de mettre à leur juste place ceux dont je souhaite parler aujourd’hui.

Marre des cuisiniers, parlons de ceux sans qui non plus rien n’est possible, les serveurs.

Finalement, ces derniers sont de grands comédiens (oui, c’est un métier aussi), ni plus ni moins, ils doivent faire preuve d’une quasi-schizophrénie contrôlée pour garder le sourire tout en faisant face soit aux problèmes qui se présentent dans leur vie, soit face à ceux qui ont l’air de se manifester dans les médiocres ciboulots de certains par une attitude grossière ou pédante (ou les deux).

Une différence notable tout de même avec le monde du spectacle, c’est que rarement le public converse et commande quoi que ce soit à ceux qui sont sur scène. Ces derniers sont des serveurs en fait, des serveurs de rire ou de larme. Ils sont là pour créer des émotions et vous faire oublier vos malheurs… Mais les serveurs de restaurant aussi ! Sauf qu’en plus de cela, ils vous amènent mets et liquides à la demande, virevoltent et écoutent ce que vous avez envie de raconter, alors que pendant ce temps ils prennent du retard sur leur service, subissent votre humeur parfois impatiente, pour certains au-delà de la raison.

Je crois que les professionnels de la salle sont des comédiens de théâtre, mais en mieux. Et en moins estimés. Je trouve, et que c’est dommage ! Il faut être fondamentalement bon pour absorber et distribuer autant d’énergie quotidiennement ! Pour ne pas se laisser démoraliser par le mal aux jambes en fin de journée, par le sourire un peu narquois du cuisinier qui s’en va lorsque sa cuisine est propre alors qu’en salle on attend la fin des conversations qui parfois s’éternisent, tout ça pour entendre à la fin du repas pour la plupart du temps «vous direz merci au chef, on a passé un bon moment». Mais moi je vous dis à travers ces quelques lignes, merci bien, vous êtes des gladiateurs des temps modernes, et si trop peu comprennent que ce que vous faites nécessite de rares qualités physiques, mentales et surtout humaines, tant pis. Pas de top chef-de-rang à la télé, mais je vous le redis : merci !

source :http://foodandsens.com/